Choisir l’éleveur de son chien : une étape capitale

Juin 6, 2019 | Non classé

Le métier d’éleveur ne s’improvise pas. La connaissance du développement du chiot est primordiale pour avoir des chiots équilibrés ayant les bons codes canins, bien dans leurs pattes et prêts à vivre dans notre environnement. L’éleveur est là pour s’assurer que votre futur compagnon sera le meilleur pour vous.

Pourquoi se poser cette question ? Comprendre le développement du chiot

Le métier d’éleveur ne s’improvise pas.

Comme chez l’homme, les premiers mois de la vie d’un chiot vont être déterminants pour son équilibre émotionnel.

Jusqu’à ces 3 semaines, le chiot est complètement dépendant de sa mère, il ne voit pas, n’entend pas. Il possède des réflexes primaires (réflexe de fouissement, de pétrissement, labiale) qui lui permettent de trouver les mamelles, stimuler la sécrétion du lait, déclencher la sortie du lait pour se nourrir. Pendant cette période, il existe un attachement maternel unilatéral. Plus clairement les chiots n’ont pas d’attachement pour leur mère, contrairement à elle qui a un comportement de protection très prononcé et pouvant être dans un état de stress intense si on la sépare de ses petits.

Entre la 2ème et la 3ème semaine, c’est l’éveil sensoriel, le début des comportements volontaires et l’entrée en période de socialisation et en phase d’attraction. Les chiots commencent à explorer leur environnement. L’attachement bilatéral mère-chiot se met en place et commence alors l’apprentissage des codes canins (langage canin) via les jeux entre frères et sœurs. A partir de cette période la présence de la mère ou d’au moins un adulte de remplacement est indispensable pour faire l’éducation des chiots. Dans le cas contraire, des chiots livrés à eux-mêmes pourront avoir un déficit des auto-contrôles moteurs (non acquisition de la morsure inhibée par exemple), un déficit des codes sociaux et de communication pouvant amener à de l’agressivité envers les congénères. Le manque d’attachement à un adulte peut aussi inhibée leur envie d’exploration amenant un seuil bas de tolérance à la nouveauté et au bruit.

A partir de la 3ème semaine, les chiots rentrent dans la phase d’attraction où ils n’ont peur de rien. C’est LE moment pour leur faire découvrir le maximum de chose, que ce soit l’environnement, les bruits de la vie de tous les jours. Prenons l’exemple d’un chiot élevé à la campagne où il n’y a aucun bruit de voiture, pas de voisins, pas de bruit d’enfants… et que ce chiot soit adopté par une famille vivant en plein centre ville de Montpellier. Il est possible que ce chiot soit complètement apeuré si l’éleveur ne l’a pas suffisamment stimulé à son élevage.

A partir de la 5ème semaine, les chiots rentrent dans la phase d’aversion, phase pendant laquelle les chiots deviennent plus timides, plus réservé, méfiant voir même phobique.  Le caractère néophobique du chien (peur de la nouveauté) sera influencé, modelé en fonction de la gestion de la phase précédente dite d’attraction. On aura alors des chiens plus ou moins craintif. Durant cette phase, la gestion de la nouveauté est décisive et doit être gérée le mieux possible.

En plus de la socialisation intraspécifique (entre chien), il est indispensable de faire de la socialisation interspécifique (entre espèces différentes). Il est indispensable que votre futur chiot ait été en contact avec le maximum d’humains dès sa naissance que se soit des adultes et des enfants pour que celui-ci développe un attachement particulier avec l’espèce humaine en complément de sa propre espèce. Donc par exemple un chiot élevé à la campagne dans une bergerie aura mois voir pas développer ce lien avec notre espèce et pourrait développé un comportement méfiant voir craintif envers l’humain. Si possible il est intéressant de pouvoir faire découvrir au chiots d’autres espèces telles que les chats, les lapins,… animaux également présents dans nos familles.

Comment reconnaitre un bon éleveur ?

Un bon éleveur doit connaitre parfaitement les étapes du développement du chiot comme je viens de vous l’expliquer succinctement, sans ça il risquerait de multiplier les erreurs amenant votre futur chiot à développer des troubles du comportement liés à son développement.

N’hésitez pas à poser des questions à l’éleveur sur

– le développement du chiot : cela vous permettra d’évaluer ces connaissances

– l’âge à la mère ? et combien de portée a-t-elle déjà eu et à quelle fréquence ?

Une chienne reproductrice doit être assez âgée, au moins 2 ans pour sa 1ère portée car elle doit être assez mûre pour s’occuper de ses chiots. Un bon éleveur doit avoir conscience de la capacité de ces chiennes reproductrices à être de bonnes mères.

– combien de portée gère-t-il en même temps ?

Vous avez compris que s’occuper d’un chiot prend du temps aussi bien pour la mère que pour l’éleveur donc plus il produit de chiot en même temps moins il a le temps de bien s’en occuper.

– où vivent les chiots ? que font-ils la journée ? sont-ils dans un milieu assez stimulant ? ont-ils vu des enfants ? d’autres adultes ? d’autres chiens en dehors de leur mère ? d’autres animaux ?

Ceci permet l’éveil sensoriel et social de votre chiot et favorise une meilleure intégration dans son futur milieu de vie.

L’éleveur joue un rôle crucial dans l’éveil sensoriel et social intra-spécifique (entre chien) et inter-spécifique (avec d’autres espèces dont l’espèce humaine) de votre chiot qui sera en partie déterminant du caractère plus ou moins craintif.

Cependant, lorsque votre chiot arrive chez vous, vous devez prendre le relais et continuer à entretenir cet éveil, car non entretenu le chiot pourrait perdre ses acquis. Vous devez donc avoir conscience que d’adopter un chiot, demande de l’investissement, du temps pour son éducation et sa vie sociale.

Un bon éleveur est aussi un éleveur soucieux du placement de ses chiots et doit faire le meilleur choix des familles adoptantes.

Un bon éleveur vous posera donc beaucoup de question, plus ou moins personnelles, pour identifier si vous avez fait le bon choix de la race de votre future compagnon à 4 pattes.

Le choix d’une race est tout aussi déterminante que l’élevage, ce choix ne se fait pas à la légère, rendez-vous dans mon prochain article ou appelez moi je vous aiderais à faire votre choix.

Où trouver un bon élevage dans l’Hérault ?

Vous êtes prêt à adopter un chiot, vous avez mûrement réfléchi cette décision, vous avez conscience de l’investissement que cela demande, vous êtes prêt à être responsable d’un chien et de lui apporter tout ce dont il a besoin, que se soit sa nourriture, ses soins médicaux, son bien-être social (balade en extérieur, avec d’autres chiens, votre présence, jouer avec lui…), alors je peux vous aider à trouver l’élevage parfait !

Vous cherchez un éleveur de Berger Australien, je vous conseille d’aller à l’élévage de la Voie Domitienne situé à Maugio.

Votre envie se porte sur un Corgi Welsh Pembroke, rendez vous à l’élevage des Boroillots à Clermont-l’Hérault.

Pour un berger des Shetland, rendez-vous chez Les Shelties des Terrasses du Larzac.

Si vous êtes intéressés par une autre race je peux vous accompagner dans la recherche d’un bon élevage pour vous assurer d’adopter un chiot bien équilibré, prêt à vous accompagner pour les 10 ans à venir.

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